Déprimé par la guerre...







En 1943, déprimé par la guerre, Bosco écrit à son ami Jules Roy:
"le lion volant": Nous espérions vous retenir un peu ici, et vous montrer les chats, les poussins, le figuier géant, les paravents, Hyacinthe, Arnaviel, Le mas Théotime et nous. Mais vous avez choisi une arme qui franchit pour un oui ou pour un non la moitié d'un continent..."

Et dans une autre lettre:
"Vous aspirez à la France. Et moi donc! La retrouverons nous !... Oh légumes de mon passé, salades virgiliennes, et la sieste dans le fenouil, et l'eau bue à la source! Insensiblement, je deviens élégiaque. Assez! Azrou et une rôtissoire... et puis notre vieux chat est mort."

Au 14 rue de Marrakech, la haute demeure des Bosco est bientôt transformée en salon littéraire; tout un groupe d'amis adonnés aux arts et aux lettres s'y retrouve.

Gabriel Germain évoque la maison des Bosco à André Gide, réfugié à Fés, et logé à la villa Brown:
"C'est une des crêtes de Rabat. Un antique figuier, encore éclatant de vigueur, garde l'entrée du jardin. Contre la façade, deux cyprès méditent. De l'étage où travaille Henri, une large baie surveille l'estuaire, les deux villes, l'horizon marin..."