Section Actualité




Vendredi 10 et samedi 11 mai 2013

Journées Giono/Bosco
organisées par Les Amis de Jean Giono et L'Amitié Henri Bosco

« La montagne chez Giono et Bosco »



Pour tout renseignement, réservation, ..., contacter Madame Liliane Lengrand-Marco (lilianemarco arobase orange.fr)

Vendredi 10 mai

A partir de 15h, accueil au Château de Lourmarin : visite du Château (parcours individuel libre)

16h30 : Château de Lourmarin, grande salle du rez-de-chaussée, séance d’introduction à la randonnée du lendemain, conférences et lecture d’extraits d’œuvres des deux écrivains. (Pour accéder librement au Château, présenter carte ou document d’appartenance à notre manifestation)

18h30 : apéritif sur place.

20h : Dîner . Restaurant l’Antiquaire, rue du Grand Pré, Lourmarin, centre du village.


Samedi 11 mai

8h45 : Pour ceux qui partent de Lourmarin, rendez-vous au pied du Château pour organisation de covoiturage éventuel.

9h précises : Départ pour Banon.

10h : rendez-vous à Banon, près de la Librairie « Le Bleuet », place Saint-Just, non loin de la place de la République.

Parcours Giono – au plateau des Frâches – ( 10 mn de voiture depuis Banon, puis 1h40 de marche aller et retour), avec lectures de textes de Giono sur la montagne.

Accueil par M. Cyrille Prache, Maire de Banon et président de l’association des Amis de Giono. Vin d’honneur offert par la Ville de Banon.

13h/14h30 : déjeuner à l’Hôtel des Voyageurs, place de la République, Banon. Suivi d’une balade dans le vieux Banon jusqu’à la maison occupée par Giono pendant la guerre.

15h : déplacement vers Lourmarin à travers le Luberon pour un parcours Bosco avec lectures : plateau des Claparèdes.

18h30 : Vin de L’Amitié à l’Espace Henri Bosco, Place Henri Barthélémy, Lourmarin.

Accueil par M. Blaise Diagne, Maire de Lourmarin.

20h : Dîner de l’Amitié, Restaurant La louche à beurre, Lourmarin, route d’Apt (face parking)


Fin des Rencontres Giono /Bosco


Réédition chez Gallimard dans la collection L'imaginaire de "Un oubli moins profond", avec une préface inédite d'Alain Tassel



  • Article dans Valeurs Actuelles du 1er décembre 2011 sur cette réédition




  • Colloque Souvenirs de Henri Bosco les 19 et 20 mai 2011 à Nice

  • Photos de l' inauguration de l'espace Henri Bosco le 19 septembre 2009 à Lourmarin

  • Photos de la randonnée organisée le 8 mai 2009 par l'Amitié Henri Bosco

  • Parution chez L'Harmattan de "Henri BOSCO et le métier de romancier", recueil de textes réunis par Alain Tassel

  • Hommage à Claude Girault: par Christian Morzewski, vice président de l'Amitié Henri Bosco

  • Communication de Roger Buis: Henri Bosco, Conteur "de Provence et du monde"

  • Le Sanglier est maintenant disponible en Folio

  • Parution d'une étude traitant de l'influence de Guénon sur les milieux littéraires français

  • Cahiers Henri Bosco Le numéro 43/44 des Cahiers Henri Bosco est un numéro spécial, largement consacré à LOURMARIN.

  • Tous les Samedi, depuis le 19 juin 2004: Balades littéraires autour de la vie et de l'oeuvre d'Henri Bosco.

  • Numéro 41/42 des Cahiers Henri Bosco, numéro spécial Le Lubéron (extrait)
  • Numéro 33 de la Revue Roman 20-50 consacré à Malicroix et Un rameau de la nuit, sommaire et bulletin de souscription













    PROGRAMME DU COLLOQUE BOSCO –NICE 19 et 20 Mai 2011


    Jeudi 19 mai 2011

    9h30 : accueil des conférenciers et allocutions de bienvenue du Doyen, du Président de l’Amitié Bosco et de l’organisateur du colloque

    10h : conférence plénière : Christian MORZEWSKI, Vice-Président de l’Amitié Henri Bosco , « ‘ […] le souvenir n’est qu’un songe […] ’: archive et mythologie familiales dans les Souvenirs de Henri Bosco »

    10h30 : 1ère séance : Pour une exploration du premier volume des Souvenirs : Un Oubli moins profond (1961). Présidente de séance : Sandra L. BECKETT

    Danièle HENKY, « Souvenirs d’enfance en trompe l’œil dans Un Oubli moins profond »

    10h 50: Jean-François BOURGAIN, « Un Oubli moins profond : un autoportrait au miroir de l’oubli »

    11h10 : débat

    12h : déjeuner

    14h : Eric JACOBÉE, « Transgénérique et transpoétique dans Un Oubli moins profond »

    14h20 : 2ème séance : Éléments pour une poétique des Souvenirs. Présidente de séance : Danièle HENKY

    Nathalie BERTRAND, « D’Un Oubli moins profond à Mon Compagnon de songes : sur les chemins de la mémoire entre Provence réelle et Provence rêvée »

    14h40 : débat et pause

    15h10 : Emmanuel GOLFIN, « L’écriture de l’enfance ou la quête de l’étrange »

    15h 30 : Fabrice MICHAUX « La mémoire olfactive dans les Souvenirs de Henri Bosco »

    15h50 : débat et pause

    16h20 : Fanny DECHANET-PLATZ, « Le rêve entre la vie et l’œuvre : l’intersection du littéraire et du biographique dans les Souvenirs de Henri Bosco »

    16h40 : Alain TASSEL, « Bosco portraitiste dans les Souvenirs »

    17h : débat

    17h30 : vin d’honneur offert par le Doyen de l’UFR Lettres, Arts et Sciences Humaines



    Vendredi 20 mai 2011

    9h30 : conférence plénière, Benoît NEISS, Président de l’Amitié Henri Bosco, « Entre les écrivains de l’enfance, un maître incontesté »

    10h : 3ème séance, Voyages au centre du dernier volume des Souvenirs : Mon Compagnon de songes (1967). Président de séance : Christian MORZEWSKI

    Sandra L. BECKETT, « A la limite des souvenirs et de la fiction : Mon Compagnon de songes, comme « suite » aux Souvenirs et au cycle de Pascalet »

    10h20 : débat et pause

    10h50 : Jean ARROUYE, « Le rôle des arbres dans l’invention des souvenirs de Mon Compagnon de songes »

    11h10 : Marina MATTERA, « Un souvenir fécondé par l’imagination : Mon Compagnon de songes »

    11h30 : débat et déjeuner

    14h : Stefana SQUATRITO , « Mon Compagnon de songes et le cycle de Pascalet : stratégies autofictionelles et métissage des genres dans l’œuvre de Henri Bosco »

    14h20 : 4ème séance, Statut et enjeux des Souvenirs. Président de séance ; Benoît NEISS

    Nelly ROBINET, « ‘Ainsi j’ai l’illusion de ne faire qu’un avec moi en quelque point du temps où je me prenne’ (JT, 268) »

    14h40 : Martine VALDINOCI, « La bibliothèque du jeune Bosco et son rôle dans la genèse de la rêverie »

    15h : Débat et pause

    15h30 : Michel AROUIMI, « Bosco, le mythe à la lumière de la vie

    15h50 : Roger BUIS, « L’apprentissage du secret par l’enfant Bosco »

    16h10 : Farah ZAIEM, « Les ambiguïtés génériques chez Bosco : l’essere vagabundus ou le refus des contraintes du genre »

    16h30: débat et pause

    17h : conclusions du colloque

    20h : dîner offert aux conférenciers








    Photos prises le 19 septembre 2009 lors de l'inauguration de l'espace Henri Bosco à la maison Henri de Savornin de Lourmarin, disponibles à l'adresse :
    Inauguration de l'espace Henri Bosco








    Un premier choix de photos prises lors de la randonnée organisée par l'Amitié Henri Bosco le 8 mai 2009 est disponible à l'adresse:
    Randonnée du 8 mai 2009

    Henri Bosco et le métier de romancier

    Attentif aux composantes rythmiques et mélodiques de la phrase, Henri BOSCO s’est interrogé sur le métier d’écrivain. « […] Je proclame haut et fort que le métier est indispensable à l’écrivain. Il faut connaître admirablement la langue, sa propre langue, de toutes les façons ; l’avoir étudiée dans les textes, en écoutant les gens parler. […] Il faut que le langage vous dise que 2 et 2 font 4, et qu’il vous suggère en même temps que peut-être 2 et 2 font 5. Il y a un côté logique et un côté surnaturel, pour ainsi dire dans le langage. » Henri BOSCO explicite ainsi sa vision de la démarche créatrice, des propriétés du langage comme de ses pouvoirs. La valorisation du savoir-faire est toujours corrélée à l’ancrage sensoriel, physique de l’acte d’écrire. Réunissant les communications présentées lors d’un colloque international organisé à l’Université de Nice-Sophie Antipolis, en septembre 2006, ce recueil nous plonge au cœur des années de formation du romancier, pour éclairer ensuite le processus de la création romanesque. Mettant l’analyse des récits de BOSCO en regard de ses réflexions sur le métier de romancier, ces études renouvellent notre approche de cet univers romanesque. Elles donnent accès aux diverses facettes d’un artisanat des lettres, comme aux grands principes qui fondent cette poétique narrative. Elles montrent comment les qualités musicales et architecturales de cette écriture concourent à la diffusion d’un effet de mystère, étroitement lié à l’émergence des signes du sacré.







  • Alain Tassel, Secrétaire Général de l'Amitié Henri Bosco a réuni dans ce recueil les communications présentées lors d'un colloque international organisé à l'Université de Nice - Sophie Antipolis , en septembre 2006

    Disponible auprès de l'Association "L'Amitié Henri Bosco", "Le Marignan" - 36C avenue Paul Arène, 06000 Nice, au prix de 29€



    Henri Bosco et le métier de romancier

    Attentif aux composantes rythmiques et mélodiques de la phrase, Henri BOSCO s’est interrogé sur le métier d’écrivain. « […] Je proclame haut et fort que le métier est indispensable à l’écrivain. Il faut connaître admirablement la langue, sa propre langue, de toutes les façons ; l’avoir étudiée dans les textes, en écoutant les gens parler. […] Il faut que le langage vous dise que 2 et 2 font 4, et qu’il vous suggère en même temps que peut-être 2 et 2 font 5. Il y a un côté logique et un côté surnaturel, pour ainsi dire dans le langage. » Henri BOSCO explicite ainsi sa vision de la démarche créatrice, des propriétés du langage comme de ses pouvoirs. La valorisation du savoir-faire est toujours corrélée à l’ancrage sensoriel, physique de l’acte d’écrire. Réunissant les communications présentées lors d’un colloque international organisé à l’Université de Nice-Sophie Antipolis, en septembre 2006, ce recueil nous plonge au cœur des années de formation du romancier, pour éclairer ensuite le processus de la création romanesque. Mettant l’analyse des récits de BOSCO en regard de ses réflexions sur le métier de romancier, ces études renouvellent notre approche de cet univers romanesque. Elles donnent accès aux diverses facettes d’un artisanat des lettres, comme aux grands principes qui fondent cette poétique narrative. Elles montrent comment les qualités musicales et architecturales de cette écriture concourent à la diffusion d’un effet de mystère, étroitement lié à l’émergence des signes du sacré.







    LOURMARIN: "La vie de mon âme", écrivait Henri BOSCO.

    Ce numéro spécial des Cahiers Henri Bosco, disponible auprès de l'Association ("L'Amitié Henri Bosco", "Le Marignan" - 36C avenue Paul Arène, 06000 Nice, Tel : 04 93 96 78 64) est paru.

    Les libraires s'adresseront à l'éditeur EDISUD (La Calade RN7, 13090 Aix-en-Provence).












    Le Sanglier vient d'être publié en Folio et est maintenant disponible en librairie sous le numéro 4307

    avec une préface de Christian Morzewski. Vous pouvez donc en faire l'acquisition auprès de votre libraire habituel - ce qui lui donnera peut-être l'idée d'en commander d'autres exemplaires, et marquera ainsi l'accueil favorable que les lecteurs de Henri BOSCO réservent à cette nouvelle édition, tant attendue. Fiche consultable dans la section bibliographie.)





    Le numéro 33 de la Revue Roman 20-50 consacré à Malicroix et Un rameau de la nuit,


    publié sous la direction de Christian MORZEWSKI est paru.


    SOMMAIRE n°33 / juin 2002
    DOSSIER CRITIQUE :
    Malicroix et Un rameau de la nuit, d'Henri Bosco
    Etudes réunies par Christian Morzewski

    Dans les marges de Malicroix et d'Un rameau de la nuit,trois extraits inédits d'Henri Bosco:

    Christian Morzewski
    "Avez-vous lu Bosco ?"
    Claude Girault
    "Malicroix : l'île imaginaire"
    Danièle Henky
    "Retraite au pays du souffle ou du silence dans Malicroix"
    Alain Tassel
    "Malicroix ou l'exaltante alliance de la poésie et du roman"
    Michel Guiomar
    "Malicroix : l'être nocturne, presciences, présences et transcendance"
    Martine Valdinoci-Carret
    "Contre les sortilèges de l'ombre, la plus belle église du monde"
    Sandra L. Beckett
    "Le récit-miroir comme instrument d'exorcisme dans Un rameau de la nuit"
    Benoît Neiss
    "La configuration des personnages et des lieux dans Malicroix et Un rameau de la nuit"
    Monique Baréa
    Bibliographie sur Malicroix et Un rameau de la nuit


    Vous trouverez ci-après le bulletin de souscription à ce numéro proposé aux membres de l'Amitié Henri Bosco à un tarif préférentiel et franco de port de 10€.

    En attendant de pouvoir (i) commander en ligne, (ii) télécharger un document pdf depuis ce site, vous pouvez, en sélectionnant le texte situé entre les deux lignes rouges et en le copiant dans votre traitement de texte, imprimer alors un bulletin de souscription tout à fait convenable.



    Henri BOSCO : Malicroix et Un rameau de la nuit

    Etudes critiques publiées par la revue
    " Roman 20-50 "
    (n°33, juin 2002)

    BULLETIN DE SOUSCRIPTION
    réservé aux membres de
    " L'Amitié Henri Bosco "


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    Je commande …… exemplaire(s) du n°33 de la revue " Roman 20-50 " au prix unitaire de 10 euros franco de port.

    Ci-joint mon règlement d'un montant de ……… euros par :
    • Chèque bancaire
    • Chèque postal
    • Mandat
    à l'ordre des éditions " Roman 20-50 ". Merci de bien vouloir retourner le présent bon de souscription à:


    Christian MORZEWSKI
    " Roman 20-50 "
    1 Bois du Vieux-Mont
    62580 VIMY


    (Tarif de souscription réservé aux membres de " L'Amitié Henri Bosco ".
    Prix public de la revue : 12 euros + frais d'expédition de 1,83 euros = 13,83 euros)







    Parution d'une étude de Xavier Accart sur l'influence de Guénon sur les milieux littéraires français où tout un chapitre et de longs paragraphes sont consacrés à Henri Bosco

    "Guénon ou le renversement des clartés (1222 p., 43 documents iconographiques,préface d'Antoine Compagnon."

    Pour tout contact ou commande, s'adresser aux éditions Edidit
    76 rue Quincampoix, 75003 Paris.
    Tél. Fax. (0033) 01.48.87.42.98.
    Adresse électronique : l.toth@mageos.com

    Quatrième de couverture

    Queneau, Artaud, Gide, Paulhan, Daumal, Bosco, Drieu La Rochelle, Pauwels, Daniel Halévy, Léon Daudet, Jean Grenier, Simone Weil. autant d'écrivains qui lurent passionnément René Guénon (1886-1951).

    La présente étude établit que ce métaphysicien a exercé sur ses contemporains une influence beaucoup plus profonde et étendue qu'on ne l'avait cru. Comment une pensée aussi étrangère au monde intellectuel de son temps a-t-elle pu le marquer à ce point ?

    Loin d'avoir pour principal ressort la critique guénonienne de la modernité, cette audience fut largement due à la vision "traditionnelle" de l'Universalité.

    D'une part, l'idée d'une connaissance supra-rationnelle marqua profondément de jeunes écrivains, las du divorce entre les mots et les choses et assoiffés d'expérience. D'autre part, la présentation des doctrines spirituelles hindoue et islamique, ainsi que l'affirmation de leur identité foncière avec celle du christianisme, ont fait apparaître Guénon comme un passeur entre les mondes, un artisan de paix entre des peuples qui se haïssaient par ignorance mutuelle.

    Cette étude fait ainsi ressortir le caractère artificiel d'une représentation politique tardivement construite : dans les années 1930, les lecteurs français du métaphysicien (significativement rapproché de Péguy) manifestèrent, dans la recherche d'un "nouvel humanisme", une attention particulière à la valeur des civilisations traditionnelles alors sous domination coloniale.

    Cette enquête, à laquelle les grands événements du siècle passé donnent un caractère dramatique, restitue une veine de l'histoire littéraire française à la fois méconnue et déterminante. Se faisant, elle met en évidence les préoccupations spirituelles - généralement ignorées - d'écrivains de premier plan. Fruit de dix années de recherche, elle contribue également à éclairer les étapes du développement de l'ouvre de Guénon et sa stratégie éditoriale, de ses années parisiennes à sa retraite du Caire. Elle dégage enfin les grands types d'attitudes adoptées face à la perspective "traditionnelle".

    « Guénon s'avère dans ce livre une figure fascinante, toujours et partout présente à l'arrière-plan de l'époque, un peu comme le Zelig de Woody Allen. Xavier Accart a donné, réalisé sur lui un magnifique exercice d'histoire intellectuelle du XXe siècle, toujours intéressant et stimulant ».

    Complétée par de nombreux documents iconographiques, une imposante bibliographie et un index de près de mille noms, cet ouvrage fait date non seulement dans les études du corpus guénonien mais aussi dans l'histoire littéraire française.

    Diplômé de l'Institut d'Études Politiques d'Aix-en-Provence, Xavier Accart est docteur ès sciences religieuses et ès littérature comparée (E.P.H.E. - Sorbonne). Collaborateur de divers journaux et revues (La Vie, Le Point, La Croix, Les Dossiers H, Politica hermetica), il enseigne actuellement dans une université indienne. Il a dirigé aux éditions Archè L'Ermite de Duqqi, René Guénon en marge des milieux francophones égyptiens (avec la collaboration de Daniel Lançon de l'université de Tours et Thierry Zarcone du C.N.R.S.).



    PREFACE


    Voici une imposante étude de la fortune et de l'influence, comme on disait jadis, ou de la réception, comme on préfère dire aujourd'hui, de l'ouvre de René Guénon, le penseur de la Tradition et assurément un des intellectuels les plus influents du XXe siècle. Le plan de l'ouvrage est simple : il retrace patiemment pas à pas la chronologie entre les années 1920 et les années 1970, et traque, décennie après décennie, les lecteurs de Guénon en France et hors de France. La recherche, sérieuse et approfondie, a donné lieu à une vaste enquête érudite. La thèse dont ce livre est issu dépassait le volume des anciennes thèses d'État et en avait toutes les qualités. Xavier Accart a dépouillé une immense quantité d'ouvrages et de revues ; il donne l'impression d'avoir à peu près tout lu en quête de la moindre allusion à son auteur dans la bibliothèque.

    Le résultat est que tout le monde, ou à peu près, figure dans sa somme, comme dans un Bottin mondain des lettres françaises durant un bon demi-siècle. Car qui n'a pas parcouru un tant soit peu Guénon entre les deux guerres ? Qui n'a pas été sensible aux arguments de La Crise du monde moderne (1927) sur l'éloignement de l'Occident par rapport à la Tradition, et à l'appel à l'Orient comme remède ? Qui n'a pas prononcé un ou deux mots sur lui ?

    Ainsi ai-je été surpris de retrouver au détour d'une note une allusion de mon ami Jean Piel, successeur de Bataille à la direction de Critique, dans un article de 1986 sur Raymond Queneau, c'est-à-dire au-delà de la période déjà longue à laquelle Xavier Accart s'est particulièrement attaché, ou bien un article de mon autre ami Michel Deguy sur « Guénon et la science sacrée », publié dans la N.r.f. en 1963, ou encore une mention de Guénon dans le Journal inutile de Paul Morand, hors de sa période lui aussi.

    Loin pourtant de se limiter à une démarche positiviste d'identification et d'accumulation, Xavier Accart, qui maîtrise parfaitement l'histoire politique et l'histoire des idées durant l'entre-deux-guerres et dans la seconde moitié du XXe siècle, cherche sans relâche à contextualiser ses investigations. Son étude de réception est donc à bien des égards exemplaire. Il classe ainsi les lecteurs de Guénon en générations, afin de distinguer des tournants historiques. Il s'intéresse de près à ce qu'il nomme les « stratégies de carrière » d'un auteur chez qui on ne soupçonnait pas ce genre de préoccupations et dont il étudie les rapports avec ses éditeurs. Il suit par là les recommandations de l'histoire ou de la sociologie culturelle d'aujourd'hui. À la faveur d'une monographie sur Guénon, c'est donc toute l'histoire intellectuelle du XXe siècle qui est relue sous un angle particulier, celui du "traditionnisme", et cela en renouvelle l'intérêt.

    C'est ainsi que j'ai observé de nombreuses rencontres inattendues avec mes propres curiosités. L'auteur de La Crise du monde moderne aurait pu - et peut-être dû - offrir la matière d'un chapitre du livre que j'ai consacré à ceux que j'ai appelés Les Antimodernes (Gallimard, 2005), non pas les simples conservateurs ou réaction-naires, non pas les conformistes de l'antimodernité, mais les non-conformistes de la modernité, ou encore les mélancoliques du progrès. Bien des traits typiques de l'antimoderne se retrouvent en effet chez Guénon, par exemple, pour s'en tenir à la lettre "M", ses rapports tendus avec Charles Maurras, Henri Massis ou Jacques Maritain, qui l'ont tous lu un moment avec curiosité. Julien Benda, l'auteur de La Trahison des clercs (1927), à la fois homme de progrès et zélateur du classicisme, incarne une sorte de modèle de l'antimoderne entre les deux guerres. Or Xavier Accart s'est justement intéressé aux analogies entre Autorité spirituelle et pouvoir temporel, publié par Guénon en 1929, et La Trahison des clercs.

    Chez Guénon encore, la réflexion sur Pascal, critère habituel d'un tropisme antimoderne, ou l'attention à Péguy, donnent lieu à d'excellentes pages de Xavier Accart, qui analyse les rapports de son auteur à la politique des années 1930, 1940 et 1950 de manière perspicace et subtile, sans réduire la Tradition à la réaction.

    Deux points de la vaste histoire intellectuelle du siècle qu'il esquisse me semblent particulièrement intéressants. Ils touchent à la réception de Joseph de Maistre durant l'entre-deux-guerres et à l'ambivalence ou à l'ocuménisme de Jean Paulhan à la tête de la N.r.f.. Ce sont deux dossiers que j'avais entrouverts, mais sans tenir compte de la présence de Guénon et du "traditionnisme".

    Xavier Accart trouve de nombreux signes de la présence de De Maistre durant cette période, par exemple chez Émile Dermenghem, chartiste proche de Guénon, mais aussi chez Julius Evola, ou encore chez Raymond Queneau, dans le passionnant Traité des vertus démocratiques esquissé en 1937 et 1938. De Maistre était d'ailleurs cité par Guénon en conclusion du Roi du monde (1928), De Maistre maçon et mystique. Les lectures de De Maistre marquèrent l'histoire des idées du XXe siècle, et non seulement à l'Action Française, comme au Collège de Sociologie. L'article de Michel Deguy précédemment cité rapprochait encore Guénon de De Maistre dans la N.r.f. en 1963.

    Quant à Paulhan, il est une fois de plus fascinant de découvrir la complexité de cet homme. Pour qui s'est intéressé à ses rapports avec Benda, incarnation outrancière du rationalisme à l'époque, il est piquant d'apprendre qu'il lisait parallèlement Guénon avec autant de curiosité, tout en le traitant malgré tout de « gobeur ». C'est comme si Paulhan avait toujours eu deux fers au feu, ce dont Pierre Drieu La Rochelle était bien conscient, qui repérait chez Paulhan une « oscillation entre rationalisme à la Benda et erratisme mystagogue ». On découvre avec Xavier Accart que Guénon n'est pas absent des fameuses Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les Lettres, ni de la notion de « don des langues » que Paulhan devait exploiter par la suite.

    Le débat entre Benda et Paulhan sur les rapports de la pensée et du langage se trouve éclairé par la référence à Guénon, et la « philologie sacrée » appelée de ses voux par Paulhan, comprend-on grâce à ce livre, n'est pas sans rapport avec la « sociologie sacrée » de Bataille et de Caillois, ou avec l'ésotérisme chrétien. Paulhan lui-même évoque de Maistre dans son article sur Guénon et la tradition dans la Nouvelle N.r.f. en 1956. On savait que Paulhan était un être compliqué, mais en voici encore une preuve éclatante. La guerre a-t-elle pu contribuer à son engouement pour Guénon, notamment à travers ses rapports avec Luc Benoist, disciple de Guénon ? C'est possible. Quoi qu'il en soit, la collection "Tradition", alors créée par lui, a assuré l'entrée de Guénon chez Gallimard et assuré la postérité de son oeuvre après sa mort et dans la seconde moitié du siècle.

    Xavier Accart nous rappelle d'ailleurs que, si Paulhan a eu un faible pour Guénon, il a regretté, comme Queneau, la publication chez Gallimard en 1960 du Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier. L'ambivalence du surréalisme à l'égard de Guénon est également une donnée remarquable que Xavier Accart dégage : André Breton, Antonin Artaud, René Daumal, ou encore Queneau, tous furent séduits par cette pensée, ce qui suggère d'ailleurs la possibilité d'une autre lecture de l'Oulipo, de la passion des chiffres et des lettres, de l'encyclopédisme de Queneau, d'autant plus que Xavier Accart signale le retour de celui-ci vers Guénon à la fin de sa vie. Le Grand Jeu, puis Drieu La Rochelle, Henri Bosco, Simone Weil, ou encore Joë Bousquet et René Nelli, ont encore été sensibles à la pensée de Guénon alors qu'ils cherchaient à se placer aux confins de l'avant-garde et de la tradition.

    L'ambivalence caractérise aussi l'attitude d'André Gide, dans son éloge fameux de Guénon au lendemain de la guerre, mais sa tolérance était notoire : on peut observer une apologie tout aussi paradoxale de Benda dans les mêmes années. D'autres rencontres sont plus déroutantes, comme celle du recteur Sébastien Charléty, mais elle nous rappelle que celui-ci avait été un spécialiste des saint-simoniens, auxquels il avait consacré sa thèse, et un autre fil se noue entre deux archipels de la pensée française.

    Xavier Accart n'évite pas quelques dossiers épineux : le vichysme supposé de Guénon, ou des guénoniens, ou des guénonistes, sa récupération du côté de Julius Evola, Mircea Eliade, Carl Schmitt, ou plus tard son interprétation par Raymond Abellio ou par la Nouvelle Droite, ou encore le détournement que subit sa pensée chez Louis Pauwels et Jacques Bergier - au nom d'une prétendue fascination pour la dimension occulte du nazisme et suivant la proposition brutale de Pauwels et Bergier, « l'hitlérisme, c'était le guénonisme plus les divisions blindées ». Or Guénon, comme le rappelle Xavier Accart, mettait en garde dès 1921 contre l'idée d'une race aryenne.

    Quelques pistes mériteraient encore d'être creusées, comme la convergence avec la pensée de Teilhard de Chardin ou de Raymond Ruyer, ou l'attrait exercé par la pensée de Guénon sur les scientifiques en mal de spiritualité jusque dans les années 1970, ou sur son public parascientifique, ou sur la proportion élevée d'autodidactes qui l'entourèrent et se passionnèrent pour son oeuvre. L'enquête pourrait aussi se prolonger, par exemple jusqu'à Le Clézio, lecteur, dit-on, de Guénon, chez qui il trouva la méfiance de l'Occident et l'attrait de l'Orient.

    Guénon s'avère dans ce livre une figure fascinante, toujours et partout présente à l'arrière-plan de l'époque, un peu comme le Zelig de Woody Allen. Xavier Accart a donné, réalisé sur lui un magnifique exercice d'histoire intelle-ctuelle du XXe siècle, toujours intéressant et stimulant.

    Antoine COMPAGNON